* *

Texte à méditer :   La réalité, c'est ce qui ne disparaît pas quand vous avez cessé d'y croire.   Philip K. Dick
* *
Figures philosophiques

Espace élèves

Fermer Cours

Fermer Méthodologie

Fermer Classes préparatoires

Espace enseignants

Fermer Sujets de dissertation et textes

Fermer Elaboration des cours

Fermer Exercices philosophiques

Fermer Auteurs et oeuvres

Fermer Méthodologie

Fermer Ressources en ligne

Fermer Agrégation interne

Hors des sentiers battus
L'expérience sensible comme critère de vérité

  "Cependant, l'un des douze disciples, Thomas (appelé le Jumeau) n'était pas avec eux quand Jésus vint. Les autres disciples lui dirent :
  - Nous avons vu le Seigneur.
  Mais Thomas leur répondit :
  - Si je ne vois pas la marque des clous dans ses mains, si je ne mets pas mon doigt à la place où étaient les clous et si je ne mets pas ma main dans son côté, je ne croirai pas.

  Une semaine plus tard, les disciples de Jésus étaient de nouveau réunis à l'intérieur de la maison, et Thomas était avec eux. Les partes étaient fermées à clé, mais Jésus vint, se plaça au milieu d'eux et dit :
  - La paix soit avec vous !
  Puis il dit à Thomas :
  - Avance ton doigt ici et regarde mes mains ; avance ta main et mets-la dans mon côté. Cesse de douter et crois !
  Thomas lui répondit :
  - Mon Seigneur et mon Dieu !
  Jésus lui dit :
  - C'est parce que tu m'as vu que tu as cru ? Heureux sont ceux qui croient sans m'avoir vu !"

 

Évangile de Jean, 20, 20-24, Nouveau Testament, Alliance Biblique Universelle, 1996,  p. 133.



  "Zénon dit plusieurs choses nouvelles touchant les sens dont l'exercice, selon lui, était déterminé par l'impulsion extérieure de ce qu'il nomme phantasia et que nous pouvons appeler représentation. À ces objets aperçus, et en quelque façon reçus par les sens, correspond l'affirmation de l'esprit. Cet assentiment n'est pas accordé à toutes les représentations, mais à celles-là seules qui dénotent, par un certain tour exact, leur correspondance aux objets réels qu'elles font connaître. Une telle représentation considérée en elle-même, est ce qu'il nommait le compréhensible. […] Mais, reçue et retrouvée par l'esprit, elle devenait la compréhension parce que nous la possédions alors comme ces objets que la main a saisis. […] Ce qui avait été saisi par les sens s'appelait sensation, et si la compréhension était assez forte pour que la raison n'eût point de prise sur elle, c'était la science ; sinon l'incertitude, d'où naissait l'opinion, dont le caractère est la faiblesse, et qui ressemble beaucoup à l'ignorance et à l'erreur. Entre la science et son opposé il plaçait cette compréhension dont je parlais, […] mais dont il faisait l'unique fondement de notre créance. C'est pourquoi maintenait l'autorité des sens, dont les perceptions [...] lui paraissaient vraies et fidèles ; non pas qu'elles fussent une représentation complète de leur objet, mais parce qu'elles représentaient exactement tout ce qui pouvait être entre elles, et parce que la nature nous les avait données comme un type de science et de premier linéament d'elle-même, d'où les notions des choses pussent sortir ensuite et se graver dans l'esprit."

 

Cicéron, Premiers Académiques, 1er siècle av. J.-C., tr. fr. Jean Brun, PUF, 1957, p. 19-20.



  "À chaque instant de sa vie l'homme fait des expériences ; chaque sensation qu'il éprouve est un fait [qu'il] consigne dans son cerveau, une idée, que sa mémoire lui rappelle avec plus ou moins d'exactitude ou de fidélité ; ces faits se lient, ces idées s'associent, et leur chaîne constitue l'expérience et la science. Savoir, c'est être assuré par des expériences réitérées et faites avec précision, des idées, des sensations, des effets qu'un objet peut produire sur nous-mêmes ou sur les autres. Toute science ne peut être fondée que sur la vérité, et la vérité elle-même ne se fonde que sur le rapport constant et fidèle de nos sens. Ainsi la vérité est la conformité ou la convenance perpétuelle que nos sens bien constitués nous montrent, à l'aide de l'expérience, entre les objets que nous connaissons et les qualités que nous leur attribuons. En un mot la vérité est l'association juste et précise de nos idées."

 

Paul-Henri Thiry D'Holbach, Système de la nature, 1770, 1ère partie, Chapitre IX, in Œuvres philosophiques complètes, tome II, Éditions Alive, 1999, p. 244.

 

Retour au menu sur la vérité


Date de création : 02/06/2014 @ 14:42
Dernière modification : 08/03/2015 @ 11:12
Catégorie :
Page lue 5238 fois


Imprimer l'article Imprimer l'article

Recherche



Un peu de musique
Contact - Infos
Visites

   visiteurs

   visiteurs en ligne

^ Haut ^