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Texte à méditer :   Les vraies révolutions sont lentes et elles ne sont jamais sanglantes.   Jean Anouilh
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Hors des sentiers battus
La légitimité de l'action politique
    "Les humains en multitude forment une personne une quand ils sont représentés par un seul homme ou par une seule personne, en sorte que cela se fasse avec le consentement de chacun des individus particuliers de cette multitude. En effet, c'est l'unité du représentant, non l'unité du représenté qui fait la personne une. Le représentant est le support de la personne et il n'est support que d'une seule personne : l'unité dans une multitude ne peut s'entendre d'une autre manière.
    Puisque la multitude est pas nature non pas une, mais multiple, on ne peut comprendre ceux qui la composent comme s'ils ne formaient qu'un unique auteur, mais plutôt comme étant les multiples auteurs de ce que dit et fait, en leur nom, celui qui les représente. Tous lui ont donné pouvoir et il les représente tous en commun et chacun en particulier, et toutes les actions accomplies par lui sont, pour chacun d'entre eux, les siennes propres dans le cas où il lui ont donné pouvoir sans restriction. Dans le cas contraire, quand ils bornent l'objet et l'étendue du pouvoir de celui qui les représente, aucun d'entre eux ne considère les actes accomplis par le représentant en dehors de la commission [commission] qu'il a reçue d'eux comme étant les siens propres.
    Si le représentant se compose de plusieurs hommes, la voix du plus grand nombre est considérée comme la voix de tous. En effet, si le plus petit nombre se prononce (par exemple) en faveur du oui, et le plus grand nombre en faveur du non, il y aura plus de non qu'il n'est nécessaire pour annuler les oui. De ce fait, l'excès de non demeurant incontestable est la seule voix dont le représentant dispose".


Thomas Hobbes, Léviathan, § 16, pp. 276-277.



Date de création : 26/06/2006 @ 16:01
Dernière modification : 26/07/2011 @ 22:25
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