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Texte à méditer :  Je vois le bien, je l'approuve, et je fais le mal.  Ovide
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Hors des sentiers battus
Les concepts des sciences de la nature
  "Il est certain que les idées de matière et de force sont réellement inséparables. La matière pure serait indifférente à tout le reste du monde, puisqu'elle ne modifierait aucun objet voisin et n'affecterait pas non plus nos organes ; et si la force pure existait, elle ne serait que ce que nous avons déjà nommé matière.
 C'est donc un contre-sens de considérer la matière comme réelle, et la force comme une simple conception : la matière et la force sont plutôt deux attributs de la réalité, deux abstractions formées par le même procédé intellectuel. Nous ne connaissons et ne pouvons connaître que la matière active."
 
Hermann Ludwig von Helmholtz, Mémoire sur la conservation de l'énergie, 1847, Introduction, tr. fr. Louis Pérard, Paris, Victor Masson et fils, 1869, p. 60.


  
"Considérons l'évolution d'un phénomène naturel quelconque. Tout phénomène de ce genre amène les corps qui y prennent part d'un certain état initial A à un état final B. Le phénomène considéré est réversible ou bien il est irréversible ; mais il n'y a aucune autre hypothèse possible. […] Si le retour intégral à l'état A est impossible, c'est-à-dire si le processus est irréversible, c’est que l'état B possède une certaine propriété […] La nature a plus de propension pour l’état B que pour l’état A. […] Les changements réversibles sont un cas limite dans lequel la nature a autant de propension pour l'état initial que pour l'état final ; c'est pourquoi le passage est possible de l'un à l'autre dans les deux sens. Maintenant il n'y a plus qu'à trouver une grandeur physique susceptible de pouvoir servir à mesurer, d'une manière tout à fait générale, la préférence qu'a la nature pour un état donné. […] Elle devra posséder la particularité de croître toutes les fois que le système subira une transformation irréversible tandis qu'elle restera constante pour toutes les transformations réversibles. […] Or Clausius a découvert la grandeur dont il s'agit et il lui a donné le nom d' « entropie ». Tout système formé par des corps dans un état quelconque possède une entropie déterminée et cette entropie représente le degré de préférence qu'a la nature pour la réalisation de cet état. Quelles que soient les modifications internes dont le système peut être le siège, l'entropie ne peut que croître, jamais diminuer. […] En outre, l'entropie d'un système de corps est égale à la somme des entropies de chacun des corps particuliers dont il se compose. […] Le second principe de la thermodynamique avec toutes ses conséquences est donc devenu le principe de l'augmentation de l'entropie."

 

Max Planck, Initiations à la physique, 1934, Chapitre premier, tr. fr. J. du Plessis de Grenédan, Champs Flammarion, 1993, p. 18-19.


 

 "C'est en réalité tout notre système de conjectures qui doit être prouvé ou réfuté par l'expérience. Aucune de ces suppositions ne peut être isolée pour être examinée séparément. Dans le cas des planètes qui se meuvent autour du soleil, on trouve que le système de la mécanique est remarquablement opérant. Nous pouvons néanmoins imaginer un autre système, basé sur des suppositions différentes, qui soit opérant au même degré.
 Les concepts physiques sont des créations libres de l'esprit humain et ne sont pas, comme on pourrait le croire, uniquement déterminés par le monde extérieur. Dans l'effort que nous faisons pour comprendre le monde, nous ressemblons quelque peu à l'homme qui essaie de comprendre le mécanisme d'une montre fermée. Il voit le cadran et les aiguilles en mouvement, il entend le tic-tac, mais il n'a aucun moyen d’ouvrir le boîtier. S'il est ingénieux il pourra se former quelque image du mécanisme, qu'il rendra responsable de tout ce qu'il observe, mais il ne sera jamais sûr que son image soit la seule capable d’expliquer ses observations. Il ne sera jamais en état de comparer son image avec le mécanisme réel, et il ne peut même pas se représenter la possibilité ou la signification d’une telle comparaison. Mais le chercheur croit certainement qu'à mesure que ses connaissances s’accroîtront, son image de la réalité deviendra de plus en plus simple et expliquera des domaines de plus en plus étendus de ses impressions sensibles. Il pourra aussi croire à l'existence d’une limite idéale de la connaissance que 'esprit humain peut atteindre. Il pourra appeler cette limite idéale la vérité objective."
 
Albert Einstein et Léopold Infeld, L'évolution des idées en physique, tr. fr. Maurice Solovine, Flammarion, Champs, 1982, p. 34-35.

 


Date de création : 21/11/2010 @ 18:36
Dernière modification : 02/12/2012 @ 12:27
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