* *

Texte à méditer :   Le progrès consiste à rétrograder, à comprendre [...] qu'il n'y avait rien à comprendre, qu'il y avait peut-être à agir.   Paul Valéry
* *
Figures philosophiques

Espace élèves

Fermer Cours

Fermer Méthodologie

Fermer Classes préparatoires

Espace enseignants

Fermer Sujets de dissertation et textes

Fermer Elaboration des cours

Fermer Exercices philosophiques

Fermer Auteurs et oeuvres

Fermer Méthodologie

Fermer Ressources en ligne

Fermer Agrégation interne

Hors des sentiers battus
Les imperfections de la nature

  "Il s'en faut que l'évolution organique réalise partout l'harmonie superlative, la souveraine pertinence, et que tout soit pour le mieux dans la meilleure des natures possibles. Comme l'avait déjà noté le vieux Théophraste, il y a beaucoup de choses mal faites dans le règne vivant. On connaît des animaux à peine capables de manger et de se reproduire, des animaux aussi contrefaits qu'ils peuvent l'être dès lors qu'ils sont ; il y en a qui, ayant des yeux inutiles et cachés, témoignent en faveur de l'assertion lucrétienne que l'organe n'a pas été créé pour l'usage, mais l'usage par l'organe. Si, cessant  de prôner béatement la nature, on s'enhardit à la chicaner, on s'avise qu'elle foisonne d'erreurs, de superfluités, de complications gratuites ou malfaisantes. Et combien de fois n'a-t-on pas dû conclure à l'inutilité, voire à la nocivité, de dispositifs organiques dont on avait d'abord fait honneur à l'astuce      naturelle, comme Victor Cousin, naïf exégète de Pascal, criait au génie devant un faute d'impression !"

 

Jean Rostand, Pensées d'un biologiste, 1954, Stock, 1978, p. 80-81.

 

Retour au menu sur la nature


Date de création : 20/01/2016 @ 18:09
Dernière modification : 20/01/2016 @ 18:09
Catégorie :
Page lue 4292 fois


Imprimer l'article Imprimer l'article

Recherche



Un peu de musique
Contact - Infos
Visites

   visiteurs

   visiteurs en ligne

^ Haut ^