"Pendant les trois cents dernières années, la science occidentale a été dominée par une conception mécaniste du monde connue sous le nom de « paradigme newtonien-cartésien. » […]
La science traditionnelle voit l'histoire de l'Univers comme l'histoire du développement de la matière dans lequel la vie, la conscience et l'intelligence créatrice représentent les sous-produits accidentels, dépourvus de sens, d'une matière basiquement passive et inerte. L'origine de la vie et de l'évolution des organismes vivants est alors considérée simplement comme un épiphénomène ayant émergé lorsque le développement de la substance matérielle a atteint un certain niveau de complexité. D'une façon similaire, la conscience est considérée comme un produit des processus physiologiques dans le système matériel le plus complexe sur terre, à savoir le cerveau des êtres humains et des animaux les plus évolués. Parmi les présomptions fondamentales de la science mécaniste se trouve le point de vue selon lequel le processus de la perception sensorielle reflète la réalité objective et que la connaissance humaine en est la relation objective."
David Bohm, La Plénitude de l'Univers, 1980, tr. fr. Tchalaï Unger, Éditions du Rocher, 1987, p. 11-13.
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